Présentation
Grand Prix International du Disque Liszt - Diapason d'OR
La Via Crucis, ou le Chemin de Croix, est une déambulation en quatorze stations où les prières et les chants se mêlent à une contemplation collective des images de la Passion. « Spiritualité et perfection formelle ... cet enregistrement fait date. » Diapason Grand Prix International du disque Liszt Société Liszt Budapest - 1994
La Via Crucis de F. Liszt n'est pas une "Passion" ordinaire : un faux oratorio à l'action incomplète, fragmentaire, interrompue sans cesse par des silences, de longues plages immobiles confiées à l'orgue ; un immense "collage" qui sollicite Bach, le plain-chant, sous oublier Liszt, parodié par lui-même !
Tout cela n'est guère compréhensible sans la référence au "Chemin de la Croix" tel qu'il était pratiqué au XIXe siècle.
Cet "exercice spirituel" est une contemplation de quatorze images de la Passion. Des hymnes, des cantiques accompagnent la déambulation d'une station à l'autre. C'est surtout l'idée de contemplation visuelle qui va passionner Liszt. Les stations de sa Via Crucis ne se contentent pas de commenter musicalement les différentes scènes : elles s'intéressent aussi au regard porté sur l'image elle-même. La musique peut ainsi prolonger, amplifier ce regard.
Ainsi conçue, la Via Crucis est inséparable des images du Chemin de la Croix. Un tel parti-pris n'est guère étonnant de la part de Liszt : c'est le procédé du poème symphonique qu'il a lui-même mis au point, appliqué à des images sacrées.