Présentation
Considérée autrefois comme un ensemble de formules à respecter scrupuleusement, la liturgie a été progressivement replacée par le Mouvement liturgique, entre 1920 et 1963, dans le cadre plus vaste de la célébration du Mystère pascal - Passion, Mort et Résurrection du Christ, qui englobe non seulement l'individu mais toute l'Eglise, toute la société, tout l'univers, dans le grand mouvement qui fait passer les hommes et le monde de la mort à la Vie dans le Mystère de Pâques.
Ce "recentrement" de toute chose dans le Christ est la marque propre du renouveau liturgique voulu par le Concile. Tout au long des chapitres de ce livre, le Cardinal Ratzinger aborde les différents aspects de cette christologie liturgique : disposition de l'autel, orientation de la célébration, place de la Croix, gestes, participation des fidèles, langues, chants, rites etc. A cette aune, il mesure aussi les déviations liturgiques, théoriques et pratiques, qui ont contribué à réduire la célébration des Mystères sacrés à une "auto-célébration" de l'assemblée liturgique. L'esprit de la liturgie est une "somme" de théologie liturgique. C'est aussi un livre-programme. Intentionnellement, le Cardinal Ratzinger a donné à son livre le même titre que celui de Romano Guardini, qui en 1918 lança le Mouvement liturgique, dans l'espoir que L'esprit de la liturgie donne naissance à un mouvement qui corrige les insuffisances de la réforme de la liturgie catholique.
A propos de l'auteur :
Benoît XVI, né Joseph Aloïs Ratzinger le 16 avril 1927 à Marktl, dans le Land de Bavière, en Allemagne, a été l'évêque de Rome et le 265e et souverain pontife de l'Église catholique romaine, élu le 19 avril 2005 pour succéder à Jean-Paul II, il renonce à ses fonctions en 2013. Il fut le premier pape allemand depuis près d'un millénaire, avec la fin du pontificat de Victor II en 1057.
Benoît XVI est un théologien, un auteur et un défenseur des doctrines et valeurs catholiques. Il a enseigné la théologie dans des universités allemandes, a été archevêque de Munich et Freising, puis cardinal ; en novembre 1981, Jean-Paul II le nomme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il a accompagné Jean-Paul II tant dans son oeuvre pastorale que dans l'épreuve de la maladie.