Présentation
Pour saint Benoît, comme pour toute la tradition monastique, le travail relève de la vie spirituelle. Loin de garantir seulement la survie physique, il protège la santé de l'âme. La Règle l'aborde sous cet angle. Dans l'antiquité, l'ouvrage nécessaire à la vie quotidienne était assuré par les esclaves qui libéraient ainsi les citoyens pour des activités plus gratuites, réputées plus spirituelles. La tradition chrétienne se développe à contre-courant de cette tendance païenne. Pour elle, le travail ne répond pas seulement à une nécessité matériell mais il constitue en soi un bienfait spirituel. Il n'est pas un accident malheureux, une contrainte qu'il faut bien assumer, tout en limitant sa charge au maximum. Il se révèle au contraire une composante indispensable de la vie selon Dieu. À ce titre, il mérite que l'on s'interroge à son sujet.
A propos de l'auteure :
Soeur Loyse Morard est moniale bénédictine du monastère d'Ermeton sur Biert en Belgique. Licenciée en philosophie (Fribourg/Suisse) et docteur en sciences bibliques (Strasbourg), elle a été prieure de sa communauté durant 28 ans. Elle a donné de nombreuses sessions d'initiation au Premier Testament et a commenté la Règle de Saint Benoît pour ses soeurs et pour les laïcs. Elle livre ici à tous une synthèse de sa réflexion, éclairée par la Bible en vu de son application dans la vie quotidienne.